š¢ CHAMPIONpm #8 : Decouvrir le Produit a San Francisco, les 6 premiers episodes de [Stef a SF]
Commen un demenagement a San Francisco a changer ma comprehension du Product Management
Bonjour et bienvenue sur cette newsletter, CHAMPIONpm !
Je suis Stephane Delbecque, mais tout le monde māappelle Stef.
Avec un F. Comme Fierte.
Jāai plus de 20 ans dāexperience dans le Product Management, en Californie et en France, en grand groupe, en startup et en freelance.
Je suis aujourdāhui T-Shaped Freelance Chief Product Officer, jāinterviens en mission pour de nombreuses entreprises, et pour des leaders de startup, CEOs et CPOs.
14k personnes me suivent sur Linkedin.
Dans cette newsletter, je partage des anecdotes, pensees, bonnes pratiques, points de vue, et decouvertes.
Pourquoi Fierte comme mot de la semaine ?
Parce que nos Bleus du Rugby enchainent les victoires.
Parce quāun side project commence a prendre une tournure tres excitante.
Parce que ma fille a reussi son test dāanglais avec 95/100 pour le High Bac.
Parce que la personne mise en avant dans la newsletter precedente a ete contactee pour un poste interessant.
Si ce nāest pas deja fait, tu peux aussi :
. Partager cette newsletter a tes amis.
. Me suivre sur Linkedin [http://www.linkedin.com/in/sdelbecque]
. Lire les editions precedentes.
Allez, cāest parti !
Bonne lectureā¦ š
š¢Ā Les posts de la semaine
Lundi :
š¾Ā Il y a une semaine, jāai lance une petite idee, un projet amusant
Regrouper des Product people qui aiment le padel.
Mardi :
š¢ [Stef a SF, E6] Novembre 2008, crise des sub primes, San Francisco
Mercredi :
š« Without experience, it is difficult to take on a Product Manager position.
Jeudi :
š Des inconnus ont pris le controle de mon calendrier.
Vendredi :
šØ Jāaime les LEGO. Et mon fils Paul tout autant.
š« Comment j'ai decouvert le Produit US durant mes annees a San Francisco ?
š¤ Il y a quelques jours, jāai suivi une top formation AI et Product.
āļøĀ La phrase de la semaine
Si votre produit nāest pas adopte.
Si les utilisateurs ne le prennent pas en main.
Ou si vous voulez augmenter votre chiffre dāaffaires.
Rajouter des fonctionalites nāest pas la premiere solution.
Mais aller chercher des clients payants qui comprennent et adoptent ce que vous proposez, cāest LA strategie a adopter
Focus sur le besoin essentiel du segment client > encore une autre fonctionalite.
Vous en pensez quoi ?
š¬Ā Le sujet de la semaine
[Stef a SF] est une serie que jāai lancee sur Linkedin, pour raconter mes annees Product a San Francisco.
Sans embellir, dans la lumiere reelle, dans les moments joyeux et dans les instants compliques.
Je vous propose ici de revenir sur les 6 premiers episodes.
E1 - Partir de France
E2 - Arriver a San Franciso
E3 - Trouver mon 1er job
E4 - TypePad for iPhone 1/2
E5 - TypePad for iPhone 2/2
E6 - Green card adventures
Letās go ! āToudoumā
Episode 1 - Partir de France
šĀ Le post sur les 10 ans de mon retour de SF a marque.
On māa demande en comm et en prive dāen raconter plus.
Alors voici le 1er episode de cette micro serie : partir de France.
Comme beaucoup de personnes, jāai toujours ete attire par les US.
Ce quāon en voyait a la television et au cinema.
La Fete a la maison, Friends, X Files, Miami Vice, CHiPS.
Des artistes globaux comme Mickael Jackson ou Madonna.
Je revais de conquerir cette terre de promesses, un peu idealisee.
En Ecole de Commerce, jāai pu faire un stage a lāetranger, mais pas aux US.
Jāaurais pu faire un semestre aux US, mais suis reste pour une fille.
Lāidee est toujours presente et grandit au fil du temps.
Dans les annees 2000, ma carriere prend une autre tournure.
Mon 1er job a responsablite est chez America on Line (AOL).
4 ans en liaison avec lāEurope et avec le HQ a Dulles, pres de Washington.
A decouvrir le metier de Project Manager dans le Mobile, alors naissant.
A batir des services mobiles et premium, a tout construire de 0, en pionnier.
Puis lāarrivee chez une autre gemme de lāInternet de lāepoque, Yahoo!
La, un groupe de jeunes hyper talentueux, et moi toujours dans le Mobile.
Je rapporte a la France et a lāEurope, mon poste est International, jāavance.
Nous soumettons un dossier de MVNO Yahoo! a la direction US, qui refuse.
Je lance FIFA Mobile en France pour la Coupe du Monde FIFA 2006 en Allemagne.
Je travaille avec lāEurope, avec les US, lāanglais continue a progresser.
Le job est genial, lāequipe au top, les challenges formateurs.
Tout est present pour que je reste longtemps chez Yahoo!
Sauf queā¦
Sauf quāun voyage a Tokyo pour decouvrir le mobile, en Fevrier 2006 change tout.
Cāest la rencontre. Celle qui me donne le coup de pieds aux fesses pour prendre la decision. Et lancer la 1ere transformation majeure.
De retour en France, tout sāorganise en quelques mois.
Yahoo! ne me laisse pas etre transfere a Sunnyvale, California ?
Pas de probleme, je demissionne.
Je nāai pas de lieu ou aller vivre a San Francisco ?
Pas dāangoisse, une amie me presente a sa cousine sur place.
Je nāai pas de travail qui māattend a San Francisco ?
Pas grave, je trouverai sur place.
Je nāai pas de visa de travail, pour etre employe tout de suite ?
Pas de souci, la boite me sponsorisera.
Je vends toutes mes possessions, donne ma voiture, et prepare 2 grandes valises.
Je dis au revoir a toute la famille, a tous ceux que jāaime.
Un pot de lāamitie avec tous les amis est organise.
Janvier 2007, cāest le grand depart.
Avec 2 grandes valises, un visa touriste de 3 mois, cāest le saut dans lāinconnu.
Apres un vol de 11h, cāest lāarrivee a SFO.
Episode 2 - Arriver a San Franciso
š¬Ā [Stef a SF, E2] Janvier 2007, cāest le depart de Paris.
Avec 2 grandes valises, un visa touriste, cāest le saut dans lāinconnu.
Apres un vol de 11h, cāest lāarrivee a San Francisco...
Jāattends a lāimmigration, la file est longue. Quasiment que des touristes.
Apres pres dāune heure, cāest mon tour, je reponds tout sourire a lāofficier.
Il tamponne mon passeport. Cāest fait. Je suis sur le sol americain !
Les bagages recuperes, il est temps de prendre un taxi.
Et rejoindre le logement que la cousine de mon ex-collegue propose.
Le trajet est long, la fatigue pese, car peu de sommeil en vol.
Mais jāecarquille les yeux, regarde tout et ne manque rien.
Je suis sur la route de mes reves, celle qui remonte vers le Nord.
Les pubs jalonnent le trajet. De grands panneaux pour des boites Tech.
Cāest un autoroute de plus de deux fois cinq voies. Large. Tres large.
Les vehicules autour de nous sont enormes. Imposants.
Je me nourris de chaque image, de chaque impression.
Et puis lāentree dans San Francisco par le Sud-Ouest.
La remontee vers des quartiers residentiels, de petites maisons.
Il fait gris, je suis fatigue. Mais lāexcitation me fait tenir.
Le taxi arrive enfin a lāadresse indiquee.
Une petite maison comme les autres, collee aux autres.
Avec une bow window, et une large porte de garage.
Rien de particulier pour la rendre notable. Meme sa couleur est grise.
Je paie cash, je sors. Il fait froid, il fait humide, le brouillard est la.
Mais rien ne peut gacher ma joie a lāidee de demarrer cette nouvelle vie.
Je sonne a la porte. Et la cousine de mon ex-collegue nous ouvre.
Large sourire avenant, elle nous accueille en francais, nous fait rentrer.
Rapidement, elle montre lāendroit quāelle propose a la location.
Il sāagit dāune chambre batie a lāarriere de son garage.
Un lit double place, des placards, des fenetres vers un jardin entoure de murs gris.
Une salle de bain y est adjointe. Petite mais bien agencee.
Spartiate, mais ca fera lāaffaire pour 3 mois. Jāespere.
Je lui donne des dollars a la main, pour le 1er mois.
Apres une douche reparatrice, il est temps de se poser un peu.
De se remettre du long voyage et des premieres emotions.
De prendre la pleine mesure de ce qui vient dāarriver.
Pour aujourdāhui, cāest deja beaucoup.
Demain, il fera jour.
Demain, je chercherai un travailā¦
Episode 3 - Trouver mon 1er job
š¬Ā [Stef a SF, E3] Janvier 2007, San Francisco, Jour 2ā¦
Premier reveil dans cette chambre derriere le garage, dans le Sunset.
Le ciel est gris, les murs du jardin sont gris, la lumiere est grise.
A cause du jet lag, la nuit a ete bizarre, agitee, entrecoupee.
Mais le moral est excellent. Une grande etape a ete atteinte.
Aucun contact nāayant repondu a mes emails depuis Paris, il faut changer de strategie.
Adopter une approche de proximite, rencontrer du monde, beaucoup de monde.
Poser des questions, comprendre les besoins, me presenter a chacun.
Je fais la liste des meetups tech. Bien sur, il y en a tous les soirs.
Je selectionne, planifie et māinscris a ceux qui māinteressent le plus.
Alors je sors tous les soirs, pour y assister, parler et chasser un job.
La ville vibre dāopportunites, les entreprises sont nombreuses.
Tout le monde est employe, et a demarre sa boite a cote.
On ne sait pas ce qui un projet et une vraie startup.
Pas facile de trier le bon grain de lāivraie.
Un soir, a un SF Beta, un petit gars cherche a promouvoir son site.
Il explique a quiconque veut bien lāecouter quāil va recruterā¦
Pas un peu, une centaine de personnes, tout simplement.
Ce petit gars, cāest Mark Zuckerberg.
Mais il cherche des devs, et je suis Product Manager.
Alors je continue a networker, a collecter des cartes de visites.
A regarder les sites dāannonces, Monster et Craigslist en tete.
Je trouve une offre dans la vallee pour un service mobile.
Mon 1er entretien serieux ! Alors je me fais beau, chemise et cravate.
Le trajet se fait en Caltrain. Au total, cela demande plus dāune heure.
Jāarrive devant la personne qui recrute dans son equipe.
Et il se moque amicalement de ma tenue : ātu tāes cru en France ? Retire ta cravate tout de suite, tu es dans la Silicon Valley ici !ā
La douche froide. Mais la lecon est apprise. Et plutot bien.
Ca ne le fera pas avec cette boite, il me le dit le jour suivant. OK.
Mais nous restons en contact malgre tout.
Et puis une annonce sur Craigslist attire mon attention.
Une startup qui fait des blogs recherche un responsable mobile.
Jāai lance un service de blogs pour Orange. Et jāai 7 ans dāexperience mobile.
Cāest pour moi, ca !
Les rounds dāentretien se passent hyper bien.
Les 4 interviews sāenchainent en 1 apres-midi.
On me fait meme decouvrir la force de Twitter.
A la fin de la journee, je suis rince, mais satisfait.
2 jours plus tard, une offre arrive.
Un Job de Directeur Mobile pour Six Apart.
Je dis oui tout de suite, heureux, reconnaissant et plein dāespoir.
Il faut preparer le retour en France pour aller chercher le visa de travail.
Quāil soit associe a mon passeport et me permette de rentrer aux US.
Quāil me permette de rester legalement pendant 18 mois.
Des mois qui sāaverent ensuite etre exceptionnels.
Mais ca, cāest pour le prochain episode.
Episode 4 - TypePad for iPhone 1/2
š¬Ā [Stef a SF, E4] Juin 2007, bureaux de Six Apart, SF, California.
Je ne le sais pas encore, mais ma vie va changer de facon abrupte.
Le jour de la sortie de lāiPhone, mon CEO māen donne unā¦
Je suis Directeur Mobile pour Six Apart, leur expert, depuis quelques jours.
Il vient vers moi, tout sourire, et me tend une petite boite.
Ce nāest pas nāimporte quelle boite, elle est blanche, parfaite.
Car il a pu acheter 2 iPhone de 1ere generation, le jour de leur sortie.
Et il me demande āHey Stef, what can we do with the iPhone?ā
Je souris et lui reponds āWeāll find out, but I have a few ideasā.
Cāest parti pour une sacree aventureā¦
Avec mes annees a faire du mobile chez AOL, pour Orange, et chez Yahoo!, en effet, jāai quelques petites idees de ce que lāon pourrait faire avec lāiPhone.
Durant ces experiences, jāavais lance des services WAP et iMode, defini et promu des applications natives sur Symbian, Motorala et Java, et commence a construire des convictions fortes sur le mobile.
Mais lāiPhone apporte alors dāautres aspects, au premier rang desquels deux choses, un ecran multi-touch et un clavier virtuel.
Six Apart propose des services de blogging, Movable Type pour les entreprises, et TypePad pour le grand public.
Il me faut donc voir comment appliquer les capacites dāinteractions de lāiPhone pour construire une experience optimale a TypePad.
La 1ere etape consiste a rendre la creation de blog posts la plus fluide possible.
En Septembre, nous lancons une web app optimisee pour lāiPhone.
Les utilisateurs de TypePad sont ravis, mais je reste frustreā¦
Frustre car je sais, je sens, je parie quāApple concocte un SDK pour faire du developpement mobile natif.
Car Nokia le propose. Motorola le propose. Le monde mobile code des apps.
Et les gens dāApple savent lire un marche mieux que quiconque.
Pas de SDK, pas de doc, pas dāexemples dāapps. Il faut partir de zero.
Alors, avec ma petite equipe, mon super dev Ray, nous nous lancons dans un pari un peu fou.
Nous allons developper un prototype de mobile blogging pour lāiPhone, en basant nos efforts sur MacOS.
En dāautres termes, nous construisons un POC dāapplication native qui tourne sur MacBook, qui simule le comportement quāaurait une application native sur iOS.
Nous designons des ecrans, les implementons et codons les fonctionalites.
Une fois que le POC est disponible, on me met en relation avec Chris Bledsoe, alors Business Developer Relations chez Apple.
Je lui montre notre application MacOs, lui explique quāon sait quāils developpent un SDK, et lui indique que nous voulons y avoir acces. Nous sommes prets et movites.
Sur le moment, il sourit, il complimente, mais ne dit rien de plus.
Le temps nāest pas venu.
Pas encore.
Quelques semaines plus tard, Chris māenvoie un court email.
Il me demande de signer un NDA, que Ray le signe aussi.
Et de lui envoyer tout ceci au plus vite.
Nous sommes au debut 2008.
Apple nous donne un acces confidentiel au SDK iOS.
Nous devons tout recoder. Et personne ne doit le savoir.
Meme pas mon boss, le Directeur Produit, ni le CEO.
Meme pas ma famille, ni mes amis.
Ils sont serieux dans le NDA.
Personne.
Ray et moi sommes donc en mission, celle de creer TypePad pour iPhone.
A partir de notre prototype, de nos idees, et de notre energie commune.
Et lorsque nous serons prets avec une version stable, Apple nous attend.
Pour que nous leur en fassions la demo. Au Codir. A Steve Jobs.
Episode 5 - TypePad for iPhone 2/2
šĀ [Stef a SF, E5] Juin 2008, TypePad for iPhone (iOS) est pret.
Nous sommes attendus a Cupertino, chez Apple, en secret.
Pour repeter, faire une demo au Codir. Et a Steve Jobs.
Nos NDAs signes, nous prenons la route de Cupertino.
Ray, mon developeur, et moi. Accompagnes de Michael.
Car Michael Sippey est Directeur Produit de Six Apart. Un big boss.
Lui aussi a signe un NDA. Lui aussi nāa rien dit a personne.
Nous sommes accueillis par la securite, on nous donne un badge sans signe particulier. On nous conduit dans une piece ou dāautres personnes sont presentes. Apparemment, elles appartiennent a dāautres societes. Elles sont comme nous, dans le secret du SDK.
La piece nāa quāune porte, et aucune fenetre. Un garde surveille lāentree.
Lorsque je souhaite aller aux toilettes, le garde māy accompagne et attend devant ma porte. Pour me ramener dans la grande piece commune ensuite.
Chacun travaille sur mon ordinateur, prepare son pitch, ameliore son application.
On ne se parle pas entre equipes differentes.
A la pause dejeuner, on nous emmene dans un coin de la cafeteria, a lāecart.
On nāa pas le droit de parler du sujet de notre presence sur le campus.
Le secret doit etre totalement protege. Rien ne doit fuiter.
Puis vient le 2eme jour. Celui de la presentation au Codir.
Avec Ray, nous rentrons dans une grande salle, une petite dizaine de personnes nous y attend.
Jāy reconnais 2 visages, Scott Forstall et Phil Schiller.
La demo se passe bien, je bafouille un peu, mais lāapp fonctionne.
Tout le monde est enthousiaste, Scott vient nous feliciter.
Il nous propose lāaide de son equipe pour ameliorer le story telling. Pour affiner les visuels. Et pour que tout soit plus fluide.
Nous changeons les images. Nous ecrivons un nouveau script de 3mn. Michael est en charge de repeter. Il le fait une centaine de fois.
3eme jour, vient le moment de la demo a Steve Jobs.
Nous sommes prets. Tout se passe bien. Steve aime. Un truc de fou.
TypePad for iPhone sera presente a lāouverture officielle de lāApp Store.
Mission accomplie.
Le jour du lancement officiel, en Juillet 2008, Michael et Ray assurent.
La demo se passe sans aucun probleme. Tout fonctionne parfaitement.
Je suis heureux pour eux. Fier de notre initiative. De notre travail.
Et terriblement satisfait de pouvoir enfin reveler notre secret.
La famille, les amis, les boss de Six Apart, tout le monde me felicite. On māoctroie le tout premier āSix Apart Super Star Awardā. En verite un Post it et un round dāapplaudissement de toute la boite. Je nāattendais rien. Ca fait tellement plaisir.
Ray et Michael sont tout autant celebres.
Car les recherches Google pour TypePad explosent.
Le nombre de comptes crees dans les premiers jours qui suivent lāApp Store est enorme.
Les patrons de Six Apart decident alors de marquer le coup : ils vont sponsoriser ma Carte Verte pour me remercier.
Une Carte Verte qui va changer la trajectoire de ma vie San Franciscaine.
Episode 6 - Green card adventure
š¢Ā [Stef a SF, E6] Novembre 2008, crise des sub primes, San Francisco.
Je dois quitter Six Apart, mon visa de travail arrivant a expiration.
Pas le droit de travailler, mais une demande de Carte Verte en coursā¦
Le visa qui māavait permis de demarrer chez Six Apart etait un J1.
Techniquement, un visa stagiaire, dāune duree de 18 mois.
En Avril 2008, nous faisons une demande de H1B, pour embrayer.
Mais les demandes etant plus nombreuses que le nombre de visas disponibles, cāest a un tirage au sort que lāobtention de ce visa est confiee.
Malheureusement, ce tirage ne fait pas sortir mon dossier.
Heureusement, ma femme a la chance de voir son nom tire.
De fait, elle obtient en Octobre 2008 son H1B.
Et en tant quāepoux, je recupere un visa H4, dependant du sien.
Cāest un soulagement, car notre vie est alors bien lancee, LouAnn etant nee en Mars 2008.
Mais cāest aussi le debut de grandes interrogations, de doutes et de troubles.
Ce H4 est valable 3 ans, renouvelables 2, et mes droits sont limites.
Je peux rester sur le sol americain, māoccuper de mes enfants, consommer, payer mes factures.
Mais je nāai pas le droit de travailler, dāavoir une activite remuneree ou non. Rien.
Sous peine de gros soucis.
Et comme Six Apart a lance une demande de Green Card, autant rester sous le radar, en attendant de franchir toutes les etapes, les unes apres les autres.
Me voici donc a San Francisco, desoeuvre, en pleine crise des sub primes, au milieu de startups qui licencient massivement, entoure de personnes qui lancent des business, mais sans activite, sans occupation, et dans lāattente passive des prochains jalons pour la Green Card.
Un process dont je sais quāil peut prendre plus de 18 mois.
Cāest long, tres long, encore plus pour un hyperactif comme moi.
Je networke, je me forme, je lis, je suis omnipresent sur Twitter et Facebook.
Je tue le temps, remplis les heures, comble les jours.
Jusquāau moment ou un dejeuner māoblige a changer tous les plans.
A me lancer dans lāentrepreneurait tres serieusement.
Malgre les contraintes, le contexte, et les obligations.
A cause de la passion et du feu qui brulent en moi.
Mais ca, cāest pour un prochain episode. š
Dis moi en commentaire si tu souhaites trouver la suite des episodes, ici, dans une prochaine session de newsletter.
āļø Lāoutil de la semaine
Heygen.com , vous connaissez ?
Cāest le nouvel outil revolutionnaire qui te permet dāenregistrer du contenu video, sans passer devant la camera, powered by AI.
Plus precisement, avec Heygen, tu peux :
Utiliser une bibliotheque dāavatars video virtuels.
OU creer ton avatar virtuel a partir de 30s de video.
Piocher dans une blibliotheque de voix existantes.
OU cloner ta voix pour lāutiliser dans tes creations.
Ecrire du texte et laisser le tool le lire avec un avatar et une voix.
Le faire lire dans nāimporte quelle langue.
Jāai teste pour vous pendant une matinee.
Jāai clone ma voix, (option payante).
Et le resultat est bluffant.
Dans toutes les langues.
Le mieux est de jouer avec Heygen pour se faire une idee personnelle.
Clairement, une revolution est en marche.
šµĀ Le son de la semaine
āFree (Do What U Want)ā - Pete Tong, Ultra NatĆ©, LP Giobbi, Jules Buckley (Live From The O2)
Free, de Ultra Nate, cāest un peu une madeleine de Proust pour ma generation.
Mais quand Pete Tong, legendaire DJ anglais qui officie sur BBC Radio 1, et Jules Buckley, createur du Essential Orchestra, reprennent les titres iconiques de la house, de lāelectro et de dance, en version live symphonique, tout prend une autre dimension.
Lien sur Youtube :
Alors, on aime ou on prefere la version originale ? š
šĀ Derniers mots avant de te laisser
Si tu as trouve cette edition interessante, amusante ou divertissante, nāhesite pas a la partager autour de toi, et a la Liker.
Tu peux tāabonner a cette newsletter, si tu ne lāas pas encore fait.
Tu peux aussi māenvoyer un email pour me faire part de tes commentaires.
Je lirai tout, cāest promis. ā¤ļø
Enfin, si ce nāest pas deja le cas, tu peux me suivre sur Linkedin http://www.linkedin.com/in/sdelbecque
A la semaine prochaine !
Bisous,
Stef